J’ai choisi le Centre d’arts plastiques d’Aubervilliers (CAPA) parce que c’est un lieu que j’ai découvert il y a deux ans dans le cadre d’un projet scolaire et il m’a marqué. En quatrième, pour notre cours de français, on devait écrire un poème et faire des photos sur le thème de l’amour qui devaient être exposées dans ce centre culturel. Pendant quatre mois, on allait au CAPA une fois toutes les deux semaines pour avancer sur notre projet avec un photographe professionnel qui avait son atelier sur place. J’ai appris comment utiliser un appareil photo. Je me sentais bien dans ce lieu qui est très coloré. Je me sentais libre, cela me faisait du bien de sortir du cadre de la classe. Je n’y étais jamais retournée avant d’écrire ma chronique. Sur place, je suis tombée par hasard sur mon ancien prof. Il a retrouvé les photos de notre projet de 4ème. Cela m’a fait plaisir de le revoir et cela m’a redonné envie de m’inscrire à des cours de photo car quand j’ai un appareil dans les mains, je me sens bien, je me sens moi-même.
Le Centre d’Arts Plastiques d’Aubervilliers a été inauguré dans les années 1980. Cet espace a été dès le départ imaginé dans le projet d’architecture de Renée Gailhoustet et Jean Renaudie, qui ont conçu le quartier de la Maladrerie. “L’objectif était de créer une structure allouée aux arts plastiques, qui propose des cours au sein du quartier”, nous a expliqué Juliette Fontaine, la directrice du CAPA depuis 2013. Plusieurs disciplines y sont enseignées : le dessin, la peinture (aquarelle, huile, acrylique, gouache), la sculpture, la gravure, la photographie argentique et numérique à destination des enfants, des jeunes et des adultes. Le CAPA est une association qui compte une centaine d’adhérents qui participent aux ateliers et une équipe pédagogique de sept personnes, chacune étant spécialisée dans un domaine. En 2013, quand Juliette Fontaine a repris la direction du CAPA, elle a proposé de nouveaux projets et notamment la programmation d’expositions d’art contemporain dans des appartements vides de la Maladrerie. Elle a signé de nouveaux partenariats avec des structures locales de la ville comme l’OMJA et le CCAS et des établissements scolaires de la ville (collèges et lycées) pour des ateliers artistiques hors les murs.
