J’ai choisi la patinoire parce que c’est un endroit qui me parle, où j’ai énormément de souvenirs. J’ai découvert ce lieu grâce à mon école qui proposait des cours de patin à glace sur le temps scolaire. Et j’ai continué à m’y rendre avec mes amis avec qui je partageais la passion du patin. J’y allais deux fois par semaine minimum. Ce que je retiens le plus, c’est le test que j’ai passé au collège pour intégrer la “classe de sport”. Au début, me tenir sur les patins était extrêmement compliqué et j’ai fait de nombreuses chutes au sol. Mais grâce aux encouragements de mes camarades et de notre entraîneur, j’ai pu réussir progressivement mes premiers pas, puis réaliser enfin mes premières figures de style. Cette expérience m’a inspiré bien des qualités telles que le dépassement de soi, les valeurs du sport, l’esprit d’équipe et surtout le fait de ne jamais abandonner même si on n’a pas forcément des prédispositions pour un sport. A mon grand regret, la patinoire de Saint-Ouen a fermé et accueille désormais des événements culturels. Cela me rend triste et mélancolique car quand je passe devant, tous mes souvenirs me reviennent. Cependant, je ne serais pas contre de passer voir les nouvelles activités proposées en espérant pouvoir y construire de nouveaux souvenirs et peut être, qui sait, y développer une nouvelle passion et un nouveau passe-temps.
La patinoire de Saint-Ouen a été inaugurée en 1980 et a été construite par le célèbre architecte Paul Chemetov, qui a reçu la même année le Grand prix national de l’architecture. Après les Jeux olympiques d’hiver de Grenoble en 1968, le patin à glace est devenu un sport très répandu et de nombreuses villes ont souhaité s’équiper d’une patinoire. Saint-Ouen a été la troisième commune de Seine-Saint-Denis à en construire une. Malheureusement, elle a été mal entretenue et en 2019, la mairie a été contrainte de la fermer en raison d’importantes fuites d’eau. Toutefois, le bâtiment est, comme le rappelle Le Parisien, classé “patrimoine remarquable de la ville” et ne peut donc être détruit. Les travaux pour la remettre en état étaient trop chers pour la ville qui a décidé de la transformer en centre culturel. Un important chantier va démarrer en 2025 mais entre-temps, la patinoire accueille des expositions temporaires. Lors de mon passage, nous avons pu découvrir l’exposition “Liquide, liquide” qui s’est terminée mi-novembre. D’après Caroline, qui travaille pour l’organisation de cet événement, plus de 5.000 personnes sont venues voir l’exposition.