J’ai choisi le stade de la Motte car c’est là que je m’entraîne au rugby quatre soirs par semaine, un sport que je pratique depuis trois ans. Ce lieu m’évoque beaucoup de moments inoubliables comme les matchs que j’ai gagnés avec mon club contre Massy, Lyon, Oyonnax, même si je suis sortie avec plein de blessures aux genoux, des bleus… La pratique du rugby a changé ma vie parce qu’il m’a permis de m’ouvrir davantage et de mettre en avant mes qualités. Je me sens utile quand je joue et j’ai envie de m’ améliorer pour atteindre mon but d’être championne de France avec mon club. Toutes les heures que je passe sur ce terrain sont importantes pour moi. Chaque expérience douloureuse se transforme en un apprentissage. J’évolue un peu plus à chaque entraînement. Les gens pensent que ce sport est trop violent mais je pense que le rugby nous permet d’évoluer physiquement, de prendre confiance et d’utiliser ses atouts. Quand j’ai commencé, les entraîneurs m’ont aidé à choisir mon poste et à mettre en avant mes capacités physiques. Mon club est vraiment accueillant, je m’y sens bien. Je m’y suis fait beaucoup d’amies, j’ai le sentiment que la pratique du rugby m’aide à grandir.
Le stade de la Motte est situé à la frontière entre Aubervilliers et Bobigny. D’après le site du service du patrimoine de Seine-Saint-Denis, “le stade départemental a été aménagé sur une partie d’un très vaste terrain acquis par le département en 1924, pour accueillir le Stade Français” qui quitte les lieux en 1980. C’est alors qu’il est rebaptisé Stade de la Motte, en remplacement du nom Maurice-Mathieu, et en hommage à l’ancien secrétaire général du Stade Français. Le stade est composé de trois terrains en synthétique et en herbe ouverts à la pratique du foot et du rugby pour les clubs sportifs et les scolaires. Le Club House accueille les adversaires et c’est là que sont organisés les goûters et célébrations à la fin des matchs. Il y a également un centre d’hébergement de formation multisports de 17 lits. Des travaux ont commencé pour l’installation du Pôle de Référence Inclusif Sportif Métropolitain (Prisme) en 2024 et des fouilles archéologiques préalables à la construction ont permis la découverte de deux voies romaines.