J’ai choisi le gymnase Manouchian parce que c’est un lieu que j’ai beaucoup fréquenté pendant toutes mes années de collège. Mes parents m’ont inscrit pour que je pratique une activité sportive. J’ai commencé par le basket, puis le taekwondo et enfin le ping pong que j’ai approfondi en faisant partie de l’association sportive de mon école. Plus jeune, je passais beaucoup de temps devant des écrans, à jouer aux jeux vidéos. Le sport m’a permis de sortir de chez moi, de me dépenser, de rencontrer des gens, de me faire des amis. J’ai de supers souvenirs dans ce gymnase, on s’amusait bien. Malheureusement, je n’ai pas repris le tennis de table depuis que je suis en seconde car les entraînements demandent trop de temps et je dois me concentrer sur mes études. Cela me manque, cela me faisait du bien de faire du sport, et celui-là en particulier.
Le gymnase Manouchian a été construit en 1974, nous a indiqué Tarek, le gardien qui y travaille depuis une quinzaine d’années. D’une superficie d’environ 800 m2, il est composé de trois grandes salles : le dojo, le terrain multisports et la salle parkour/tennis de table. En 2023, il a fait l’objet d’importantes rénovations : du parquet a été installé dans la grande salle à la place du lino, tout comme dans le dojo. Certains éléments du gymnase n’ont toutefois pas bougé depuis sa construction comme les vestiaires. Dans ce gymnase, plusieurs sports sont pratiqués : le basket, le tennis de table,le taekwondo, l’aïkido, le judo et le parkour (acrobaties et cascade). “On a accueilli des tournages de films et des répétitions pour des cascadeurs (…) La doublure de Spiderman est venue faire des essais ici”, nous a assuré Tarek. Ce gymnase porte le nom de Missak Manouchian, qui était un résistant communiste de la Seconde Guerre mondiale. Une plaque portant son nom et ceux de ses camarades du groupe Francs-tireurs et partisans de la Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) a été placée devant le gymnase. Missak Manouchian et son épouse Mélinée seront panthéonisés le 21 février 2024, soit 80 ans après l’assassinat du résistant.