J’ai choisi la cité du Vert-Galant parce que j’y vis et j’y ai vécu des moments incroyables. J’ai grandi avec les enfants des amis de ma mère. Grandir dans la cité du Vert-Galant m’a permis d’avoir des amis que je n’aurais pas pu rencontrer à cause de ma timidité. Il y a, dans cette cité, une solidarité que j’apprécie beaucoup. Les barbecues et jeux collectifs organisés régulièrement ont permis de créer des liens entre nous. Un jour, nous étions tous dehors en train de nous amuser quand, soudainement, deux gros chiens se sont mis à courir partout. Toute la cité s’est mise à courir et s’est cachée dans les bâtiments. Une des habitantes qui était plus petite que moi s’est faite courser par l’un des chiens alors qu’elle était en roller. Les deux chiens ont été récupérés par leur maître, nous sommes tous sortis et avons rigolé de la situation. Aujourd’hui encore, nous parlons et rions de cette histoire.
Ma mère a toujours vécu dans cette cité, qui a été construite en 1961, et s’est fait des amis là-bas, qui sont les parents de mes amis. Avant, la résidence était très délabrée, donc plusieurs habitants de la cité ont décidé de protester pour avoir de meilleures habitations. Djamila Fellahi était l’une des organisatrices du mouvement. Ils demandaient à avoir de meilleurs logements parce qu’ils n’étaient pas en bon état et que personne ne souhaite vivre dans ce genre d’habitations. L’architecte Pierre Riboulet a été appelé pour reconstruire la cité du Vert-Galant aussi appelée cité Double couronne. Ma mère a toujours vécu là- bas, elle a été relogée dans un autre bâtiment où nous vivons encore actuellement. Maintenant, les appartements sont très biens et beaux. Les efforts qu’ont fourni ceux avant nous nous ont permis d’avoir des logements respectables et agréables. Au centre de la cité, il y a un grand jardin où les enfants jouent au foot ou autres, il y a aussi deux toboggans, plusieurs bancs et des jeux pour enfants.
