J’ai choisi le théâtre Gérard Philipe parce que j’aime beaucoup le théâtre, aller voir des pièces et même jouer. C’est un très grand théâtre dionysien situé boulevard Jules Guesde. Dans le cadre scolaire, j’ai eu l’occasion à plusieurs reprises d’assister à des représentations dans ce théâtre comme Sans Tambour et 1983 que j’ai particulièrement appréciées. J’ai un lien assez particulier avec le TGP parce que c’est toujours là-bas que je vais voir des pièces. J’ai d’ailleurs la chance de jouer dans Nous les Héros le 21 mai 2023, dans le cadre de l’option théâtre que je suis au lycée. C’est une très grande fierté de monter sur scène dans un vrai théâtre, on répète depuis le mois de mars. Parents et amis seront là pour me voir jouer.
Le bâtiment, qui abrite aujourd’hui le théâtre Gérard Philipe, était initialement une salle des fêtes municipale dont la charpente métallique avait été dessinée par les ateliers Eiffel au début du XXe siècle. Il reste d’ailleurs une inscription sur la façade qui témoigne de ce passé. Elle accueillait des événements divers : des matchs de catch, des bals, des meetings politiques… “Elle est devenue un théâtre à proprement parler dans les années 1950-60 sous l’impulsion de Jean Vilar”, nous a expliqué Héloïse Rousse, responsable des relations aux publics.
En 1960, il a été décidé de le baptiser Théâtre Gérard Philippe, en hommage au comédien éponyme décédé l’année précédente. Le lieu est alors rénové : la scène est agrandie, les salles se dotent de nouveaux fauteuils, des balcons sont construits. En janvier 1983, le TGP a décroché le label “Centre dramatique national”. Doté de quatre salles de représentations et d’un restaurant, le théâtre a accueilli 33 spectacles en 2022, avec environ 200 levées de rideaux, précise Héloïse Rousse. Depuis 2020, il est dirigé par la metteuse en scène Julie Deliquet qui s’est donné pour mission de défendre et soutenir la création féminine. Son mot d’ordre : “être accessible au plus grand nombre”.